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« Un phare d’espoir pour le monde » Hommage à Alina Sánchez

En 2020, j’avais écrit avec beaucoup de passion une étude sur le Rojava libertaire, via les prismes de l’ÉCOLOGIE SOCIALE & du FÉMINISME.

Le courrier récent d’un des organisateur∙ices de l’accueil d’une délégation zapatiste et parti depuis au Rojava m’a donné envie de rendre hommage à une des martyres de cette révolution singulière,

Alina Sánchez/Lêgerîn Çiya

1986   *   17 mars 2018

Le Rojava libertaire est une région rebelle dans le nord et le nord-est de la Syrie qui a connu une expérience d’autonomie politique via le Parti de l’Union démocratique (proche du PKK) en appliquant les principes-clefs de l’écologie sociale (énoncés par M. Bookchin, philosophe et militant écologiste et libertaire), et ce depuis le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011. « L’opinion occidentale a pris connaissance de l’existence du Rojava en 2014 lors de la bataille de Kobané, quand les combattantes et combattants des YPG-YPJ[1] ont réussi ce que l’armée du régime dictatorial d’Assad ou celle du gouvernement iraquien, avec leurs soutiens russes et américains, n’ont pas pu : infliger une défaite militaire et politique à Daesh. Les photos des miliciennes kurdes fusil au poing, dans la première ligne du combat contre le fascisme « islamiste », ont fait le tour du monde, révélant à des lecteurs surpris et étonnés une expérience singulière : le Rojava libertaire. »[2]

Cette expérience d’autonomie, assez proche de celle des Zapatistes du Chiapas mexicain, est aux yeux de beaucoup de personnes

« Un phare d’espoir pour le monde » 

J’emprunte à dessein l’expression au titre de l’article du/de la journaliste Red Latina sin Fronteras pour mettre en lumière un portrait de militante : « Alina Sánchez/Lêgerîn Çiya : sur la Révolution du Rojava, « Un phare d’espoir pour le monde » »[3]

J’ai appris l’existence de cette jeune martyre de la cause du Rojava libertaire grâce à un courrier de Diego del Norte, un des organisateurices de l’accueil de la Délégation zapatiste en 2021, nous relatant que 5ans après est lancé aux quatre coins du monde un appel à rendre hommage à cette militante de façon artistique. Comme cette fresque (réalisée par un artiste mexicain) l’illustre…

Red Latina sin Fronteras, le/la journaliste de l’article raconte qu’ « après avoir écouté une conférence dans l’auditorium de l’Université de Nariño, Alina s’est approchée de nous et nous a dit : 

 » La façon dont l’orateur parle et s’exprime montre qu’il a un peuple derrière lui. »  Elle faisait allusion à combien il est évident chez une personne, dans ses mots, combien elle a ressenti, pensé ou accompagné un peuple. Elle a ensuite complété en disant :  » Il y en a qui parlent de la tête, ou de la théorie, mais il y en a d’autres qui dirigent un peuple dans leurs paroles.  »

Je ne savais pas à l’époque qu’Alina Sánchez travaillait comme médecin dans la révolution du Rojava depuis 2011. Ce n’est qu’après sa mort, le 17 mars 2018, que le groupe d’amis qu’elle s’est fait en Colombie en a appris plus sur son travail avec le Mouvement des femmes du Kurdistan. »

Avec toute la réserve que je lui accorde, un traducteur en ligne m’apprend que Lêgerîn Çiya désigne « celle qui cherche la montagne ». Ce fut le nom donné à Alina Sánchez, une jeune internationaliste d’origine argentine qui aura sans doute courageusement cherché une de ses voies dans les montagnes du Kurdistan syrien, aux côtés des YPG, « groupes au sein des Unités de Défense du Peuple qui accueillent des personnes venues des quatre coins du monde, nourries de valeurs socialistes, libertaires et internationalistes. » 

En tant que volontaire, Alina avait quitté son Argentine natale pour aider la population du KURDISTAN à la défense et la construction de leur RÉVOLUTION vers le COMMUNALISME KURDE et à la réalisation de leurs REVENDICATIONS INDÉPENDANTISTES (qui sait inspirée d’autres mouvements révolutionnaires d’Amérique latine…)

[Une vidéo d’Arte montre comment ce Kurdistan, pourtant depuis des siècles farouchement attaché à son autonomie, fut pris au cours des âges dans l’étau des empires perse et ottoman, puis des colonies européennes avides de pétrole, et depuis les années 70 avec une apogée sanglante en 2011, comment les états autoritaires irakien, syrien et turc, et les forces destructrices de Daesh ont tenté d’anéantir la fierté de ses partisan∙es]

Créer une vie plus libre… aussi pour les femmes

Un des aspects essentiels du paradigme de cette révolution au Rojava est l’implication forte des femmes, car ce sont elles qui la mènent, comme l’explique Bager, un autre internationaliste d’origine allemande, dans le podcast qui suit …

Afin de mieux expliquer les missions et valeurs des Internationalistes, je vous renvoie vers l’excellent podcast de Diego del Norte

*

 


[1] YPG = Unités de Protection du Peuple, branches armées du PYD rassemblant des combattant.e.s kurdes et formées en 2011 lors de la guerre civile en Syrie ; YPJ = Unités de Défense de la Femme, organisations militaires exclusivement composées de femmes.

[2] Préface de M. LÖWY, « Le Kurdistan libertaire nous concerne ! », in S. BOUQUIN, M. COURT et C. DEN HOND, La Commune du Rojava. L’alternative kurde à l’État-nation, Éd. Syllepseǀcoll. « Utopie critique », Paris, 2017

[3] Article publié au chapitre international d’indybay.org, le 4 mars 2021

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